Il faisait froid à Londres aujourd'hui. Il avait commencé de neigé il y a quelques heures, pourtant je n'avais pas bougé de l'endroit où je me trouvais. C'est à dire assis sur le paillasson de la maison que Perrie partageait avec deux des autres Little Mix. Toutes les lumières étaient éteintes alors j'étais plutôt confiant sur le fait qu'aucune des trois étaient là. Quoique si Jade avait été dans le coin, je me doutais bien qu'elle aurait refusé de me laisser entrer. Elle me détestait, ce que je pouvais parfaitement comprendre. A vrai dire, je me détestais aussi. Je n'assumais aucunement mes faits et gestes ces derniers temps, spécialement quand tout me ramenait à l'énorme erreur que j'avais fais. Tromper Perrie, sérieusement... Oui on s'était disputé, mais ce n'était aucunement une excuse en quoique ce soit. A mes yeux, ce qu'il s'était passé n'avait aucune valeur. Aucune importance. Seule Perrie avait toujours compté, mais je n'avais pas su le lui montrer.

Ma blonde adorée était toujours en tournée lorsque nous avions rompus, mais elle était désormais de retour à Londres. Tout comme moi, et je n'avais pas arrêté de l'appeler pour parler avec elle. Essayer de renouer le contact. Elle ne répondait jamais cela dit ou me raccrochait au nez. Quoique je préférais ça plutôt que ce soit Jade qui réponde et qu'elle me fasse comprendre une nouvelle fois que j'étais un con à ses yeux. Mais là, cela faisait plusieurs heures que j'attendais et qu'il neigeait, et je pouvais vous dire que je me les pelais. Mes habits étaient humides à cause de la neige et chaque centimètre carré de ma peau était gelé. Mais je ne voulais pas bouger, j'avais attendu des heures et il n'était pas question d'abandonner maintenant. J'avais trop attendu, et je n'avais pas envie de lire dans les journaux demain que Perrie s'était trouvé quelqu'un d'autre. Les mains engourdies par le froid, je sortis une cigarette et me l'allumai, en espérant que cela me réchauffe. J'étais toujours assis, mais je me dépêchai de me relever lorsque je vis une voiture arriver pour se garer devant la maison. Et cette voiture je la connaissais très bien puisqu'il s'agissait de celle de Perrie. Mine de rien, j'attendis qu'elle sorte de la voiture pour m'approcher d'elle, des fois qu'elle veuille me rouler dessus ou qu'elle reparte aussi vite qu'elle était venue.

« Perrie? » appelai-je lorsque je la vis sortir de la voiture, et que je m'approchai d'elle.

J'étais mort de froid, mais l'attente avait donné ses fruits. Perrie était enfin là, et après vérification aucune de ses amies ne se trouvait avec elle dans la voiture. Donc je n'aurai pas à craindre des remarques acides de l'une ou des regards noirs de l'autre. Ce qui était toujours mieux pour espérer pouvoir parler à Perrie. Je ne demandais même pas de me réconcilier avec elle, tout ce que je souhaitais c'était pouvoir lui parler. Je m'étais approché d'elle, et je pus lire la surprise sur son visage. « Zayn ? Qu'est-ce que tu fais ici ? » Elle croisa les bras avec cet air que je connaissais bien. Celui qui disait clairement "N'essaye même pas de me parler". Mais il était naturellement hors de question que je laisse tomber si prêt du but. Ce n'était cependant pas la première chose qui me frappa. Plutôt à quel point elle était belle. Je ne l'avais pas vue en face de moi depuis une éternité, alors peut-être que cela venait de là. Mais j'avais toujours dis que plus le temps passait, plus Perrie était à tomber. « Tu es magnifique » murmurai-je avec un sourire en la regardant de bas en haut. Avant de croiser ses yeux bleus, et de réaliser ce que j'étais en train de faire. Wake up, Malik. Reluquer son ex alors qu'on espère se remettre avec elle n'est pas la première chose à faire. « Attends, ne bouge pas, je t'ai apporté quelque chose » ajoutai-je rapidement en espérant ne pas avoir déjà brûlé ma seule et unique cartouche. Je m'approchai de l'endroit où j'étais assis pour ramasser un bouquet de fleurs. Un bouquet de bleuet, fleurs qu'elle détestait. Je lui avais offert un bouquet de ces fleurs là lors de notre premier rendez-vous et elle m'avait avoué bien après qu'elle détestait ces fleurs là. Depuis, lui en offrir était devenu une espèce de private joke, et j'espérais que cela lui ramènerait de bons souvenirs. D'autant plus que deux roses rouges se trouvaient au milieu du bouquet, et que je savais désormais que ces fleurs étaient ses préférées. « C'est pour toi » Très maladroit, mais je ne savais que je marchais sur des oeufs. Me mordant la lèvre, je reposai mon regard sur son visage, essayant de toutes mes forces de ne pas me perdre dans ses yeux. Etait-ce permis d'avoir des yeux aussi bleus? « Est-ce que je peux rentrer? Il faut que je te parle » Après tout elle se doutait bien que je n'étais pas là pour lui proposer des cours de tricot par correspondance. Je devais lui parler, m'expliquer... C'était important à mes yeux.

Lors de notre premier rendez-vous, j'avais apporté des bleuets à Perrie, pour la simple et bonne raison qu'ils étaient bleus comme ses yeux. Mais cela m'avait beaucoup amusé sur le moment lorsqu'elle m'avait finalement avoué ne pas les aimer. Du coup j'avais souvent opté pour les roses rouges, c'est vrai. Avec les hibiscus et les camélias, puisque j'avais finalement réussi à savoir quelles étaient ses fleurs préférées. Je lui adressai un petit sourire lorsqu'elle me remercia, avant de lui demander si je pouvais entrer. Je ne devais pas être loin de l’hypothermie, et il s'était remis à neigé. Les flocons dans les cheveux de Perrie me donnaient envie de le lui enlever, mais je n'étais pas sûr que ce geste soit très apprécié. « Ok. Mais fais vite. » J'acquiesçai d'un signe de tête et la suivis jusqu'à l'intérieur, fermant les yeux de soulagement lorsque je sentis un peu de chaleur venir caresser ma peau. Je jetai un rapide coup d'oeil aux alentours, avant de m'asseoir sur le canapé comme Perrie me le demanda. J'ignorais les raisons qui faisaient que miss Edwards voulait rester debout, mais elle reprit sa position initiale, c'est à dire les bras croisés. « De quoi exactement veux-tu qu'on parle ? J'ai l'impression qu'on s'est déjà tout dit. » Je fus un peu surpris de la question, à vrai dire je me disais qu'elle savait sûrement de quoi je voulais lui parler. « Je veux qu'on parle de nous Perrie » Je relevai mes yeux sur elle pour croiser son regard. « J'ai essayé de t'appeler des centaines de fois sans que tu me répondes... Il y a certaines choses que tu ne sais peut-être pas, et il faut que je te les dises. » Le seul problème était surtout de savoir comment j'allais pouvoir les lui exposer. Elle savait aussi bien que moi que les mots et exposer mes sentiments n'étaient pas facile pour moi. « Je sais que j'ai déconné, et je suis vraiment désolé du mal que ça t'a fait. Mais il y a que toi qui compte à mes yeux, et c'est encore le cas aujourd'hui, et je sais que ça ne changera pas. » Perrie m'avait fait asseoir, mais je ne pus résister à l'envie de me relever et de m'approcher d'elle. « Je n'arrive pas à t'oublier... Et je crois surtout que je ne veux pas t'oublier » avouai-je simplement. Après tout la simplicité et l'honnêteté étaient les meilleures choses que je pouvais lui offrir aujourd'hui. « Tout ce que je veux c'est une nouvelle chance avec toi. Pouvoir t'emmener au restaurant, passer du temps avec toi... Même si on doit tout reprendre à zéro, je m'en fous. Je ne veux juste pas te perdre. »

Perrie n'était pas stupide et je ne l'étais pas non plus, je savais très bien que si elle m'avait posé cette question c'était pour que je prenne mes responsabilités. Lorsque je l'avais demandé en fiançailles, je crois pouvoir dire que j'avais fais les choses bien. J'avais moi-même choisi la bague en espérant que cela soit celle qui ferait naître des étoiles dans ses yeux, à chaque fois qu'elle la regardait. Ouais, j'étais un peu niais suivant certaines choses, mais j'évitais soigneusement de montrer ce côté là de ma personnalité. Tout cela pour dire que je ressentais à peu près le même stress aujourd'hui que ce jour-là. Le même espoir, également. Je savais très bien qu'il y avait de très grandes chances pour que sa réponse soit négative, mais je n'avais pas voulu trop y penser. Je n'avais pas le choix, si je voulais pouvoir sourire à nouveau et me sentir bien, il fallait que Perrie soit de retour dans ma vie. Je lui expliquai donc les choses comme elles me venaient, sans réellement réfléchir. J'avais répété mon texte plusieurs fois en l'attendant, mais je l'avais oublié à l'instant où je l'avais eue en face de moi. Lorsque j'eus fini de parler, Perrie soupira et se mordit la lèvre. Je m'étais approché d'elle, et je dus réprimer l'envie insistante de la toucher. « Il faut que tu saches que moi non plus, je ne t'ai pas oublier. Et une partie de moi ne veut tout simplement pas le faire. » Je soutins son regard, attendant patiemment la suite. Parce qu'il y aurait forcément un "mais". « Ce serait si facile de tout pardonner, tout oublier. De croire que tu dis la vérité, que je suis la seule qui compte à tes yeux et personne d'autre. Mais je ne peux pas m'empêcher de penser à cette autre fille, et à ce qui s'est passé entre vous... » Là aussi il était temps que je prenne mes responsabilités. Les seules discussions que nous avions partagées sur le sujet avaient été faites à coups de cris. « Comment je peux être certaine que ça n'arrivera plus ? » La question était logique, et honnêtement je n'avais pas de preuves matérielles à lui mettre devant les yeux. « J'en ai rien à faire de cette fille Perrie » commençai-je simplement en haussant les épaules. « Je ne me souviens même plus de son nom ou à quoi elle ressemble. Et quand je te dis que j'en ai rien à faire d'elle, j'en ai rien à faire des autres filles non plus. » J'avais fauté une fois et je ne comptais pas recommencer du tout. Que ce soit avec cette fameuse serveuse ou une autre. « Tu n'as pas idée d'à quel point je m'en suis voulu de t'avoir fait ça. De nous avoir fait ça. Et je n'ai pas d'excuses à te donner parce que rien ne peut excuser ça, mais des explications si tu es prête à les entendre... » Inutile de pousser le bouchon un peu trop loin. Je ne voulais pas revenir sur le sujet si elle ne voulait plus en entendre parler. « Mais je t'aime, Perrie. Je l'ai toujours fais » ajoutai-je en me plongeant une nouvelle fois dans ses yeux bleus si clairs et troublants à la fois. J'avais envie de l'embrasser, encore. Mais je savais que je marchais sur des oeufs, et je ne voulais pas tout gâcher une nouvelle fois.

M'expliquer sur mes sentiments n'était pas chose aisée, mais je savais que si je voulais avoir une chance de récupérer Perrie, je n'avais pas le droit de me planter. A défaut d'un discours poignant et plein d'émotions, j'avais opté pour la sincérité en espérant que cela fonctionne encore mieux comme cela. C'était vrai, j'avais complètement oublié cette fille, qui n'avait été qu'un accident de parcours. Peut-être était-ce méchant de ma part de dire les choses comme cela, mais en même temps c'était ce que je pensais. D'autant plus qu'elle n'était pas totalement innocente dans l'histoire, mais passons. « J'aimerais pouvoir dire que ce n'est pas réciproque et que je t'ai oublié, mais ce serait mentir... » Je déglutis, alors qu'une nouvelle vague d'espoir venait de naître au creux de ma poitrine. Si elle n'avait pas réussi à m'oublier, c'était plutôt bon signe pour moi non? « Ça me fait du bien d'entendre que cette fille n'est rien pour toi, parce que si ça avait été le cas, je n'aurais pas pu le supporter. » J'acquiesçai simplement d'un signe de tête, pour lui faire comprendre que je comprenais très bien ce qu'elle me disait. Moi aussi je ne supporterais pas l'idée qu'un autre homme compte pour elle. Je n'avais d'ailleurs pas la certitude que c'était le cas, mais je ne voulais pas lui poser cette question maintenant. Concentrons-nous sur une chose à la fois. « Tu sais, je ne te blâme pas entièrement pour ce que tu as fait. Je suis bien consciente que la dispute que nous avons eu ce soir-là a joué un rôle assez important. Dispute qui, d'ailleurs, était de ma faute... Tout ça pour dire que je ne vois pas pourquoi je refuserais d'entendre tes explications, je te dois bien ça. » J'avais proposé à mon ex-petite-amie des explications dans les règles de l'art, mais je les oubliai momentanément lorsque Perrie m'avoua ressentir une certaine forme de culpabilité suite à ce qu'il s'était passé. J'étais surpris et presque choqué, et il fallait donc que je rétablisse les choses. Elle n'avait pas à se sentir mal par rapport à cela, ou du moins de cette manière. « Tu n'es en rien fautive de ce qu'il s'est passé ce soir-là » La remarque était dite d'une voix assez douce, mais suffisamment ferme pour qu'elle comprenne que je ne changerais pas d'avis sur le sujet. « Mais je n'ai jamais compris pourquoi tu n'as jamais vraiment eu confiance en moi, et ce que j'ai pu faire de mal pour ça » Je parlais en fronçant légèrement les sourcils, signe de réflexion chez moi. « Mais quand l'un a raccroché au nez de l'autre ce soir-là, je ne me souviens plus de qui l'a fait, j'ai cru que toi et moi c'était fini. Alors, après avoir... fumé, j'ai pris la direction de la première boite de nuit du coin et j'ai fait n'importe quoi avec la première blonde qui est venu me parler. Je ne cherchais pas à me venger, je voulais juste oublier ce qu'il venait de se passer. Et quand je me suis réveillé le lendemain matin, c'est vrai que je l'ai virée dès que possible parce que j'ai réalisé à quel point j'ai été con. Et que j'aurais du te rappeler jusqu'à ce que tu me répondes pour qu'on s'explique... » Je le regrettais encore aujourd'hui, mais malheureusement je n'avais jamais eu de machine à remonter le temps. Ce qui était dommage soit dit en passant, parce que j'irais bien arranger plusieurs choses.

J'avais essayé de tourner la page après ma rupture avec Perrie, mais c'était quelque chose d'impossible. J'avais essayé de le faire, mais cela c'était révélé complètement impossible. J'avais sans doute vécu trop de trucs avec Perrie, et j'étais bien trop amoureux d'elle pour que cela soit possible. Nous avions fait une erreur en nous séparant, et j'en avais une encore plus grosse en allant voir ailleurs. Je ne savais pas si Perrie se sentirait capable de me pardonner un jour, mais nous expliquer sur ça et en parler était sans doute la meilleure chose à faire. Enfin, s'expliquer sans se hurler dessus en tout cas. J'expliquai à Pezz' ce qu'il s'était vraiment passé ce soir-là et le déroulement des événements, en lui évitant les moments les plus délicats. J'avais de toute manière tellement consommé que je ne me souvenais plus de grand chose. "Ma" blonde soupira après mon récit, et je la regardais attentivement lorsqu'elle recommença à parler. « Déjà, il faut que tu saches que tu n'avais rien avoir avec mon manque de confiance. Ça vient entièrement de moi, et j'en suis désolée. » Les sourcils froncés, je la regardais toujours lorsque je repris la parole. « Mais ça vient d'où? Et pourquoi? » Je ne comprenais pas comment une fille comme elle pouvait douter de quoique ce soit. Je n'étais pas le seul à chanter ses louanges en plus. « Je te crois sur le fait que tu n'as pas cherché à me blesser, parce que moi aussi, ce soir là, j'ai cru que tout était fini. Et si je n'avais pas eu les filles avec moi, j'aurais peut-être fait quelque chose de stupide également. » Je ne dis rien, mais cela ne m'empêcha pas de serrer les dents. L'imaginer dans les bras de quelqu'un d'autre suffisait à me plonger dans une rage et un dégoût sans nom. Mais je n'étais pas vraiment dans la position de dire quoique ce soit. J'avais toujours un peu froid d'ailleurs, mais je commençais gentiment à me réchauffer. « Je ne suis pas parfaite, toi non plus, on l'a plutôt bien prouvé...mais malgré tout, je sais que je ne pourrai pas t'oublier et j'ai vraiment envie de nous donner une deuxième chance. J'ai juste besoin de savoir que ce sera mieux cette fois, et que ce qui est arrivé ne se reproduira plus... » Je comprenais tout à fait, naturellement. Je ne savais pas si j'étais vraiment autorisé à avoir des gestes tendres envers elle, mais j'en avais envie alors je ne voulais pas chercher plus loin. C'est ainsi que je glissai ma main sur sa joue, et je réalisai ainsi que mes mains étaient toujours froides. « Je te jure sur la tête de qui tu veux que ça n'arrivera plus jamais. J'ai eu à vivre sans toi et je n'ai pas envie de recommencer. » Je lui fis un petit sourire, avant d'approcher mon visage du sien. Je mourrais d'envie de l'embrasser depuis la seconde où je l'avais vue, et je n'avais pas envie de résister encore plus longtemps. Mes lèvres déposées sur les siennes, j'avais enfin l'impression que tout avait repris son sens dans le monde.

Pezz' n'avait pas répondu à la question que je lui avais posé, mais je ne comptais pas la laisser s'en sortir si facilement. Je n'étais pas le seul à penser qu'elle avait tout pour elle, et jusqu'à maintenant elle ne m'avait jamais vraiment démontré un manque de confiance en elle. A moins que ce soit quelque chose que je n'avais jamais remarqué. Dans ce cas, ce manque de confiance était sûrement de ma faute. J'espérais d'ailleurs que ma faute n'était pas à l'origine de ce malaise, même si apparemment cela doutait d'avant. Bref. Perrie me fit promettre de ne jamais recommencer, et je n'eus aucune peine à lui promettre cela. Non je n'irai plus voir ailleurs, et non je ne prendrai plus le risque de la perdre. Elle avait bien trop de signification à mes yeux. Ce fut plus ou moins ce que je lui dis, tout en lui précisant que la vie sans elle n'avait aucune valeur. Et qu'elle ne m'intéressait pas. « Moi non plus. » Je lui souris à nouveau, remarquant l'inquiétude toujours présente au fond de ses yeux. Mais j'espérais que le baiser que je lui offrais par la suite l'aiderait à se convaincre que je pensais vrai. De toute manière, quel intérêt aurais-je à revenir si c'était pour recommencer ce qu'il s'était passé.

« Je t'aime. » Un sourire sûrement un peu niais s'afficha sur mon visage lorsqu'elle prononça ces mots, mais je ne pus le retenir. J'avais espéré une réconciliation entre nous, mais je n'avais pas imaginé jusqu'à ce qu'elle prononce ces mots. « Je t'aime aussi » Je souriais toujours, et la resserrai contre moi, profitant pour respirer son parfum. Même cela m'avait manqué. « Est-ce que tu veux aller faire un tour? Je ne te cache pas que j'ai envie de passer encore un moment avec toi, et je crois que si les filles rentrent elles vont me jeter dehors... » Bon il n'y aurait que deux sur trois, mais Jesy était assez convaincante quand elle le voulait. Et Jade, malgré son gabarit de poids plume devait aussi valoir son pesant de cacahuètes. « Après je te ramène à la maison » lui promis-je. « Même avant minuit si tu veux. Comme Cendrillon. » Je n'avais pas d'idées particulières derrière la tête, je voulais juste profiter de passer du temps avec elle. Et je craignais qu'une rentrée prématurée des deux Little Mix nous empêche de ça. « Ou alors on se la joue Roméo et Juliette et je sors par la fenêtre de ta chambre quand elles arrivent » plaisantai-je. J'étais plus détendu, et donc plus apte à plaisanter maintenant. Même si je savais que je devrai continuer à marcher sur des oeufs pendant un certain temps.

Chaque jour passé loin d'elle avait été une véritable torture, même si dans le fond je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même. C'était sans doute ce qui avait été le plus difficile à vivre, parce qu'après l douleur de la rupture, il y avait aussi cette horrible culpabilité qui m'habitait. Je ne savais pas ce que les autres s'imaginaient, mais je n'avais pas vraiment une bonne opinion de moi-même depuis. Mais maintenant que Perrie avait accepté de m'écouter et maintenant que nous nous étions réconciliés, c'était à moi de lui prouver que je pouvais être l'homme d'une seule femme. Le sien. J'avais envie de passer encore un peu de temps avec elle, alors je lui avais proposé d'aller faire un tour avec moi. Même s'il faisait froid, si on marchait on devrait supporter la température. « Dans un carrosse en forme de citrouille ? » Je ris une nouvelle fois, me penchant sur elle pour déposer une nouvelle fois mes lèvres sur les siennes. « Tout ce qui pourra te faire plaisir dork » fis-je presque tendrement. Je n'avais pas oublié son obsession pour les princesses. Mais je lui avais également proposé de jouer les Roméo en m'enfuyant par le balcon lorsque les autres Little Mix seraient rentrées à la maison. « J'adore Roméo et Juliette...mais je crois qu'en sortant par la fenêtre de ma chambre, tu risquerais de te casser une jambe...ou les deux. » Effectivement. Je fis une petite moue pas très convaincue par cette réponse. C'est vrai que le fait qu'elle n'ait pas de balcon n'arrangeait pas les autres. « Je ne suis pas sûre que le manager et les fans apprécient de me voir sur scène avec les deux jambes cassées » fis-je avec un petit sourire en coin. Nous commencions notre tournée par l'Australie, ce qui me donna un petit goût de déjà vu. Notamment en rapport avec la fille avec qui j'avais été infidèle, mais ne ramenons pas le sujet sur le tapis maintenant. « Cela dit, on peut bien aller faire un tour. » « Alors c'est parti! » Après avoir récupéré ma veste, j'attendis que Perrie se rhabille. En l'attendant, je pouvais la regarder autant que je voulais, et je n'hésitai pas à le faire. Un peu comme si je cherchais à imprimer chaque détail qui se trouvait sur son visage. Ce qui était le cas. « Tu devrais peut-être leur écrire, si elles rentrent à la maison et que tu n'es pas là » fis-je alors que nous sortions de la maison. Je me saisis de la main de Perrie, marchant sans réellement réfléchir à l'endroit où nous allions. Comme je le lui avais dis, j'avais juste envie de passer du temps supplémentaire avec elle. Il avait commencé à neiger quand je l'attendais, mais désormais la neige se trouvait uniquement sur le sol. « Tu m'as vraiment manqué » ajoutai-je peu après. « Et j'envisage sérieusement de te kidnapper pour te prendre avec moi sur la tournée. »

Ma réconciliation avec Perrie allait sans doute dépendre de l'avis de ses collègues et meilleures amies également, très certainement. Et je me doutais que la plus difficile à convaincre serait sans doute Jade. Elle m'avait raccroché au nez un nombre incalculable de fois, et n'avait pas hésité à m'envoyer voir ailleurs si j'y étais, pour rester poli. Jesy et Leigh-Anne, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Elles étaient moins virulentes que la meilleure amie de ma blonde adorée. Mais j'avais quand même proposé à Perrie de les contacter pour leur dire où elle se trouvait, histoire de ne pas nous retrouver avec la brigade de recherches collée aux fesses. « Fait ! » Je lui souris avant de lui relâcher la main pour glisser mon bras autour de sa taille juste après. J'étais comme avide de son contact, et il me faudrait sans doute de longues séances câlins pour rattraper tout ce qu'on avait manqué.

Et elle, aussi m'avait manqué. « Tu m'as manqué aussi. » Je lui souris doucement en la gardant contre moi. « Je crois que ce serait un kidnapping très consentant. J'ai l'impression d'avoir passé une éternité loin de toi, donc si je peux remédier à ça, je ne dirais pas non. » Je répondis à son sourire, avant de tourner la tête pour déposer un bisou sur sa joue. En vérité j'avais envie de la lui croquer, comme il m'arrivait de le faire auparavant. « Je ne sais pas trop ce que tu as de prévu avec le groupe et le reste, mais tu pourrais me rejoindre sur place non? Ne serait-ce que quelques jours » ajoutai-je en haussant doucement les épaules. « Et moi je ferai des allers-retours entre Londres et où je me trouve quand on a des jours de pause. Tu m'auras tellement dans les pattes que tu feras une overdose de moi » Je lui souris malicieusement, avant de l'entraîner dans un parc de l'autre côté de la route. Je n'aimais pas trop ce genre d'endroits la nuit, ceux de Bradford étaient souvent occupés par des gens glauques à l'époque et cela m'avait laissé des mauvais souvenirs. Mais le quartier de Pezz était un peu plus tranquille que mon ancien quartier à Bradford. « Pardon pour la question sans doute étrange, mais on est de nouveau ensemble pas vrai? » J'avais besoin d'être sûr des choses et que tout soit clair entre nous.

Je savais qu'on allait rapidement être séparés Perrie et moi, puisque la tournée reprendrait ses droits bientôt. Mais cela ne me disait rien cela dit, je préférerais largement passer du temps avec ma blonde adorée. Mais j'userai des avions et autres jets pour la rejoindre dès que possible. Même si je devais faire plus de douze heures de trajet pour profiter d'elle qu'une demie journée. Quitte à ce que cela fasse complètement accro, mais elle m'avait trop manqué pour que je me mette à calculer les choses et faire en sorte de jouer les mecs détachés. Je n'avais plus envie de jouer. « Je ne pourrais jamais faire une overdose de toi, même si on était ensemble 24h/24 » Je souris, caressant le dos de sa main à l'aide de mon pouce. « J'ai quelques trucs de prévus avec le groupe, mais je pourrais sûrement me libérer quelques jours. Et je te prend au mot. Tu as intérêt à revenir à Londres quand tu es en pause. » Je souris une nouvelle fois, ne résistant tout simplement pas à l'envie de déposer un nouveau baiser sur sa peau, au coin de sa mâchoire cette fois. « J'ai hâte de voir ce que votre album va donner, mais je suis sûr qu'il sera génial » répondis-je en premier lieu. « Et je reviendrai dès que possible, promis » Faire ce genre de promesses n'était pas très difficile, et surtout entièrement pensé. Nous avions énormément de temps à rattraper, et nous n'étions malheureusement pas un couple "normal". Dans le sens où nous étions des personnalités publiques et que avions des obligations qui nous séparaient par des milliers de kilomètres quelques fois. Enfin, je parlais de couple, mais je ne savais pas vraiment si aux yeux de Perrie nous étions redevenus un couple. Avant toute cette histoire, nous étions même fiancés. Et je me demandai brusquement ce qu'elle avait fait de sa bague. Espérons qu'elle ne l'ait pas jeté au feu ou vendu au marché noir. « Je crois que oui. Enfin, si tu veux qu'on le soit. » Elle m'adressa un nouveau sourire, timide cette fois. « J'ai envie de te croquer quand tu souris comme ça » l'informai-je avec un sourire en coin avant de reprendre « C'est exactement ce que j'ai envie qu'on soit. Je t'avoue que les choses se sont passées bien mieux que ce que j'avais imaginé, mais je suis content que tu acceptes de nous laisser une seconde chance. J'ai vraiment besoin de toi Pezz » avouai-je, sans doute un brin embarrassé. Les confessions n'ont jamais été mon truc, et je n'ai jamais aimé me dévoiler sentimentalement parlant. Pourtant aujourd'hui c'était le moment ou jamais.